Ô capitaine, mon capitaine...

Un seul être vous manque et… c’est tout CQFD qui est dépeuplé. Et désorganisé. Normal, au fond : ça fait plus de deux ans que Momo tenait bon la barre du secrétariat de rédaction. Qu’il était là, fidèle au poste, tout sourire malgré la lourde responsabilité pesant sur ses épaules – organiser la sortie de chaque numéro du canard. Ça n’a l’air de rien, mais c’est un vrai taf. Surtout avec les loustics qui remplissent ces pages. Faut les relancer, les encourager. Voire les gourmander quand ils préfèrent descendre des pastis au soleil plutôt que suer sur l’article qu’ils auraient dû rendre il y a dix jours – mais promis, je te l’envoie demain sans faute... Et puis, il faut parfois reprendre les papiers, les calibrer et corriger. Faire le lien avec celles et ceux participant à distance, avec le graphiste en charge de la mise en page, avec l’imprimeur et le distributeur. S’assurer que le chemin de fer, cette organisation du canard page à page, se tient. Animer les conférences de rédac. Écrire à l’occasion des articles. Et trouver des solutions de dernière minute quand un papier manque à l’appel – je n’ai pas pu l’envoyer, j’avais piscine… Bref, tout faire pour que la citrouille CQFD soit un joli carrosse. Et une fois le canard sorti en kiosques, boum ça recommence. Sisyphe était un petit joueur.

"Sisyphe" par Van Stuck

Momo faisait tout ça, fingers in the nose. Et plus : il portait beaucoup de l’âme de ce que vous tenez entre ses mains. Son départ (pour cause de fin de chômage) laisse un grand vide, on est comme orphelins. Enfin, à moitié : le bougre continue de participer au journal et passe le relais à un nouveau SR (Sisyphe de rédaction). Ouf.

Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.

Nous, c’est CQFD, plusieurs fois élu « meilleur journal marseillais du Monde » par des jurys férocement impartiaux. Plus de vingt ans qu’on existe et qu’on aboie dans les kiosques en totale indépendance. Le hic, c’est qu’on fonctionne avec une économie de bouts de ficelle et que la situation financière des journaux pirates de notre genre est chaque jour plus difficile : la vente de journaux papier n’a pas exactement le vent en poupe… tout en n’ayant pas encore atteint le stade ô combien stylé du vintage. Bref, si vous souhaitez que ce journal puisse continuer à exister et que vous rêvez par la même occas’ de booster votre karma libertaire, on a besoin de vous : abonnez-vous, abonnez vos tatas et vos canaris, achetez nous en kiosque, diffusez-nous en manif, cafés, bibliothèque ou en librairie, faites notre pub sur la toile, partagez nos posts insta, répercutez-nous, faites nous des dons, achetez nos t-shirts, nos livres, ou simplement envoyez nous des bisous de soutien car la bise souffle, froide et pernicieuse.

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