Ça brule du n°230

Fatch, y’en a du vent

Par Baptiste Alchourroun

Mais quel printemps pourri, nom d’un schnaps ! Avril à Marseille, c’était sous les rafales de vent, et comble du comble, sous la pluie. On s’est trainé·es tout le mois des températures « en dessous des normales de saison ». Non seulement ça caillait, mais en plus le vent avait une fâcheuse tendance à nous arracher nos tasses de café et notre feuille de choux des mains. Des jours et des jours de vent fada, le mistral qui rend fou. De quoi déserter les terrasses. Livia, qui débarque de Grenoble pour nous aider à boucler (bienvenue !), a même fait remarquer qu’il faisait meilleur là-bas, l’archouma climatique. On se croirait presque à Paris. Beurk.

Sans compter que c’était les vacances scolaires. Certes, le comité de rédaction ne sait pas trop ce que c’est (sauf quand on balance un numéro d’été principalement composé de jeux marrants pour mômes décérébrés, et qu’aucun·e abonné·e ne remarque le pot au feu). N’empêche. Notre graphiste – l’homme à la doudoune jaune poussin, pour les intimes – à travers qui on vit par procuration les aléas du calendrier zone B, a dû écourter ses vacances dans un trou d’Héraut : sa tente menaçait de s’envoler, et sa gamine aussi. Après avoir goûté toutes les variantes de tielles du coin et de s’être extasié sur le 20e pâté de sable de sa joyeuse progéniture, on finit par déchanter des charmes du hors-saison à la Cabrel. Dans tes dents, le poussin déserteur.

Mais peut-être qu’on va pouvoir se rabibocher avec le temps pourri et apprécier de bouffer nos cheveux toute la journée : le Belem, l’espèce de bateau à gueule de Pirates des Caraïbes qui a pour mission sacrée de ramener au Vieux-Port le foutu brasier olympique débarquera le 8 mai, sans doute (nous dit Météo-Rance) dans le vent et les orages ! Si c’est pour gâcher le début de « la grande fête populaire », on est avec toi le Mistral ! Et n’hésite pas à éteindre la flamme en passant, pour bien annoncer le début des hostilités…

Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.

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