Ça brûle

Lumières, ô Lumières...

C’est ouf, on apprend un tas de trucs aux bouclages CQFD. Le savoir y coule comme le miel à un brunch d’ours boulimiques. Perso, j’y vois l’équivalent anarcho-alcolo des réunions Tupperware chez Mme de Machin-Truc à l’époque des Lumières, avec moins de Voltaire et plus d’atrabilaire. Il y a certes du taf et du studieux, mais entre deux prises de tête sur le titre d’un papier ou la présence ou non de majuscule à « côtes-du-rhône », il y a parfois de vraies paroles échangées, voire des discussions, bouffées d’air frais dans le stakhanovisme ambiant.

Ça tombe comme la foudre. C’était silence ? C’est désormais parole. Tiré de son sommeil post-apéro, le clan des fans de l’OM se réveille comme un seul homme pour s’écharper sur Mitroglou, chèvre grecque aux pieds carrés. Ils s’injurient, en viennent aux mains, puis retour au calme plat – on entendrait l’houmous voler. Deux minutes, et puis Tewfiq soulève un épineux débat sur l’éventuel caractère ironique d’un commentaire posté sur notre site, sous un article consacré aux croquettes pour clebs, très vite contrecarré par JB, secrétaire de rédaction cynophile : « Le mec fait cuire des plats pour son chien ? Laisse tomber, c’est une buse... » La messe est dite. Elle reprend quand Iffik, rendu fou par le manque de nicotine1, révèle que le rappeur MC Jean Gabin a bien connu la prison, mais en Allemagne. Ok, dude. Et ainsi de suite : Bruno émerge de son écran pour célébrer Roky Erickson, chanteur des antédiluviens 13th Floor Elevator – ses abus de LSD, ses années en HP, sa grâce de siphonné. Quant à Cécile, maquettiste shootée aux embruns, elle évoque à intervalles lourdement réguliers les dauphins croisés lors d’une récente expédition en aviron, et le propos rebondit gracieusement sur les mœurs dégénérées de ces pervers des mers. Plouf.

Ainsi s’accumulent les connaissances, les munificences intellectuelles. Un genre de révolution culturelle qui tutoie sans relâche les sommets. Bref, vous l’aurez compris, côtoyer CQFD, c’est l’assurance de briller en société. On en a de la chance.

Adieu paure Carnavas

Photo de Julien Brygo.

Carnaval de la Plaine, édition 2018, avec sa roue de la Fortune et son grand brasier final2.

Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.

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