Épistolaire
Le courrier des lecteurs du n°124
Ô voleur ! à l’assassin ! Mon CQFD !
Pouvez-vous me renvoyer le numéro 122 de CQFD (mai 2014) ? J’ai été victime d’un vol à la portière avec bris de glace, et je ne suis pas assuré pour le remplacement de mes CQFD. Et je n’avais pas lu la dernière page. J’espère que le lascar qui m’a pris mon sac aura compris la chance qui lui a souri de tomber sur deux numéros de CQFD (il y avait aussi le 123, que j’ai pu racheter). J’espère aussi qu’il utilisera une partie des espèces trouvées dans mon sac pour s’abonner… Ci-joint un chèque. Merci et à bientôt de vous lire.
Julien
Sur les murs

Nos lecteurs vieillissent (1)
Salut et fraternité,
Désolé les copains mais je ne peux plus suivre. J’ai fait un accident cardio-vasculaire qui me laisse handicapé (je marche avec des béquilles). Ajoutez à cela que j’ai 90 ans, une vue qui baisse de plus en plus et vous comprendrez pourquoi je ne me réabonne pas. Ce n’est pas de gaieté de cœur. Merci pour les bons moments passés en votre compagnie.
Amour anarchie.
René
Nos lecteurs vieillissent (2)
Bonjour,
Voici ma participation aux combats multiples que vous menez. Je vous écris afin de vous faire une demande quelque peu étrange : je suis abonné à pas mal de fanzines et journaux et le temps n’est pas extensible, aussi entre la lecture du Diplo, de La Décroissance,… en plus de tous les livres qui remplissent le rayon « non lu » de ma bibliothèque, je n’arrive plus à vous lire. J’ai pris l’habitude de ramener tous les anciens numéros de tous mes journaux à la bibliothèque, qui consciencieusement les met à la disposition des lecteurs. Or, et je vais vous faire de la peine je le sais d’avance, si parfois le Diplo ou La Décroissance sont feuilletés, rarement CQFD est simplement ouvert : le peuple de gauche de combat a disparu, mes amis ! Il faut être jeune ou pauvre ou encore plein de cette volonté d’en découdre pour apprécier la presse anarchiste. Moi-même, je dois bien l’avouer, je commence à fatiguer […]. J’ai bifurqué vers une démarche de simplicité volontaire. […] Bref, j’ai toujours la foi mais je ne pratique que très rarement. Aussi, je souhaite rester fidèle, année après année, mais je cède la lecture des prochains numéros de CQFD à quelqu’un qui souhaite vous lire et qui n’a pas encore les moyens de se payer l’abonnement : une licence flottante en quelque sorte. Un mécénat ! Je vous laisse le choix du bénéficiaire. N’oubliez pas chaque année, à échéance du dernier numéro de me réclamer mon effort de guerre. Continuez le combat car comme le rappelait Castoriadis : « Il faut choisir, se reposer ou être libre. »
Fabrice
PS : Et impossible de mon côté de convertir de nouveaux fidèles. En tout cas, pas avec la sociologie de notre bibliothèque (lecteurs au mieux centristes ou verts mais surtout « high-tech »).
La rédaction vieillit aussi.
Chers lecteurs, chères lectrices,
On vous écrit à notre tour un petit mot d’encouragement. Les années passent. Voilà onze ans que CQFD est en kiosque et beaucoup ont vieilli avec nous au même rythme soutenu. Jean-Pierre Levaray parle de prendre sa retraite, Nicolas Arraitz commence à sucrer les fraises, Iffik Le Guen ne répond plus à l’appel de son nom, Mathieu Léonard s’est perdu hier dans notre local, le fidèle Vé arrive au bureau en déambulateur, Queen Kong ne retrouve même plus le chemin, Sébastien Navarro va être grand-père pour la dixième fois… et même le benjamin de l’équipe, Julien Tewfiq, pour vous servir, sera bientôt chauve. Des dinosaures, voilà ce que nous sommes devenus !
Mais c’est pas une raison pour lâcher l’affaire. La devise de notre maison a toujours été « Mordre et tenir » (ce qui a quand même la classe, non ?)… alors, même avec nos dentiers, on va continuer. Que l’hiver vienne et blanchisse nos tignasses s’il veut, nous, on sera encore là à la rentrée prochaine et avec quelques changements. Alors, vous aussi, fidèles lecteurs et lectrices, ne perdez pas votre hargne ni votre courroux coucou ! Lisez CQFD ! Abonnez vos enfants et petits-enfants ! Notre jeunesse, c’est vous.
Le secrétaire de rédaction
Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.
Nous, c’est CQFD, plusieurs fois élu « meilleur journal marseillais du Monde » par des jurys férocement impartiaux. Plus de vingt ans qu’on existe et qu’on aboie dans les kiosques en totale indépendance. Le hic, c’est qu’on fonctionne avec une économie de bouts de ficelle et que la situation financière des journaux pirates de notre genre est chaque jour plus difficile : la vente de journaux papier n’a pas exactement le vent en poupe… tout en n’ayant pas encore atteint le stade ô combien stylé du vintage. Bref, si vous souhaitez que ce journal puisse continuer à exister et que vous rêvez par la même occas’ de booster votre karma libertaire, on a besoin de vous : abonnez-vous, abonnez vos tatas et vos canaris, achetez nous en kiosque, diffusez-nous en manif, cafés, bibliothèque ou en librairie, faites notre pub sur la toile, partagez nos posts insta, répercutez-nous, faites nous des dons, achetez nos t-shirts, nos livres, ou simplement envoyez nous des bisous de soutien car la bise souffle, froide et pernicieuse.
Tout cela se passe ici : ABONNEMENT et ici : PAGE HELLO ASSO.
Merci mille fois pour votre soutien !
Cet article a été publié dans
CQFD n°124 (juillet-aout-septembre 2014)
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Paru dans CQFD n°124 (juillet-aout-septembre 2014)
Dans la rubrique Courrier des lecteurs
Illustré par Elodie Laquille et Jean-Baptiste Legars
Mis en ligne le 24.10.2014
Dans CQFD n°124 (juillet-aout-septembre 2014)