L’élu plus voleur que le Rom ?

Luc Jousse, maire UMP de Roquebrune-sur-Argens (Var), aime rire avec les présumés voleurs. Surtout s’ils sont Roms. En novembre dernier, lors d’une réunion publique, ce dernier déclarait : « Vous savez ce qu’ils font : ils piquent des câbles électriques et après ils les brûlent pour récupérer le cuivre et ils se sont mis à eux-mêmes le feu dans leurs propres caravanes ! Un gag ! Ce qui est presque dommage, c’est qu’on ait appelé trop tôt les secours. » Désopilant. Et pour Darius, qui a été passé à tabac le 13 juin dernier à Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), est-il « presque dommage qu’on ait appelé trop tôt les secours » ? Depuis son agression, ce jeune Rom de 17 ans est resté dans le coma jusqu’au 20 juillet, avec des lésions crâniennes extrêmement graves. On se fend la gueule, hein, mon Luc ?

Le 9 juillet dernier, notre Jean Roucas de la politique devait moins rigoler devant le tribunal de Draguignan. Celui-là même qui, sous couvert de boutade, souhaite la peine de mort par crémation pour les voleurs de câbles présumés, est soupçonné par la justice « d’avoir, étant dépositaire de l’autorité publique, détruit, détourné ou soustrait des fonds publics ou des objets qui lui avaient été remis en raison de sa fonction ou de sa mission ». Sa mise en examen fait suite à un rapport de la Cour régionale des comptes de 2013 qui relevait notamment l’utilisation « laxiste » et « aberrante » de cartes de carburants, l’achat «  d’une voiture haut de gamme, avantage non prévu par les textes » et « des irrégularités dans l’attribution des marchés publics ». Dis, Luc, pour tous ceux reconnus coupables dans ce type de malversation, on pourrait revenir à des châtiments bien moyenâgeux comme leur cramer la plante des pieds, non ? A l’époque, personne n’appelait les secours.

Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.

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