Bretagne
Les encarts de Bretagne
Vivre, décider, travailler au pays
On pourrait considérer le slogan qui donne son nom au collectif des Bonnets rouges comme une variante du « Vivre et travailler au pays » des luttes paysannes des années 1970. Il faut noter cependant l’ambiguïté de son l’origine, qui avant de désigner les collectifs éponymes avait été utilisé par Alain Glon, le président de l’Institut Locarn, dans son Appel breton du 18 juin, cosigné par le lobby des patrons bretons, dans lequel ils lançaient un ultimatum au gouvernement : « Si rien n’est fait de façon urgente, la Bretagne connaîtra un désastre humain et économique sans précédent. Nos secteurs névralgiques et traditionnels sont rongés par les dogmes et les systèmes qui nous font passer d’un “État de droit à la paralysie par le droit” », puis demandaient l’annulation de l’écotaxe… La suite, on la connait.
Il était une fois dans l’Ouest
Les 50 collectifs de Bonnets rouges, réunis à Morlaix le 8 mars pour leurs premiers états-généraux, ont rendu leur copie. Leurs doléances s’articulent autour de la relocalisation politique et la « libéralisation des énergies » économiques. On se demande d’ailleurs comment concilier le vœu pieu de « la fin du dumping social » et le très concret « allègement des charges et des contraintes administratives » ? Mise à part une mention sur les énergies renouvelables, l’écologie est la grande absente des débats.
Dans Ouest-France du 8 mars, Matthieu Guillemot du pôle ouvrier, dont on cherchera en vain l’empreinte sociale dans les revendications, s’enthousiasme sur le fait qu’avec les cahiers de doléances « on [parte] de la base, juste l’inverse de ce que fait le gouvernement avec le Pacte d’avenir, où Paris décide de ce qui est bon pour la Bretagne ». Thierry Merret menace d’un « printemps breton » en juin, si Hollande ne se déplace pas pour faire allégeance aux Bonnets rouges. Et le maire de Carhaix, Christian Troadec déclare que « l’État […] ne peut plus répondre concrètement à l’attente des gens ». Une telle distribution des rôles n’est pas sans évoquer le titre d’un autre célèbre western de Sergio Leone.
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Cet article a été publié dans
CQFD n°120 (mars 2014)
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Paru dans CQFD n°120 (mars 2014)
Dans la rubrique Le dossier
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Mis en ligne le 20.04.2014
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