Bouquin
Une révolution punk féministe

Nord-ouest des États-Unis, fin des années 1980. Une poignée de kids d’Olympia, Eugene et Aberdeen insuffle une nouvelle énergie rock : il y a là Kurt Cobain – Nirvana en est à ses balbutiements – mais surtout Kathleen Hanna et Tobi Vail, deux musiciennes qui créeront Bikini Kill (1990-1997), principal combo punk rock féministe (avec Bratmobile) qui a marqué l’histoire des Riot Grrrls.
Ce mouvement part d’un constat accablant, qui ne reste pas sans pertinence : le monde du rock est codifié, il est largement blanc, hétérosexuel et testostéroné. Très rapidement s’établit une jonction avec les activistes de la côte Est. Les Riot Grrrls combattent le capitalisme et le patriarcat. En ces temps préhistoriques où le Net à grande échelle n’existait pas encore, des dizaines de fanzines fleurissent et des conventions réunissant les différents « chapitres » d’émeutières rock s’organisent. Si les concerts sont ouverts à tous, les discussions se font souvent sur le principe de la non-mixité. On y réfléchit aux violences à l’encontre des femmes, à l’autodéfense féministe, au refus d’une vie normée. La presse, la production musicale et les tournées s’organisent selon le principe du Do It Yourself et du refus de la récupération spectaculaire.
Que certaines des protagonistes du mouvement riot grrrls aient poursuivi l’aventure musicale chez des majors comme Universal est une autre histoire qui ne concerne pas ce moment disruptif de plaisir et de création radicale narré par Manon Labry, auteure d’une thèse sur les sous-cultures nord-américaines. Un récit vivant – peut-être trop oralisé – et inédit en français.
Manon Labry, Riot Grrrls – Chronique d’une révolution féministe, Collection « Zones », éditions La Découverte, 2016.
Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.
Nous, c’est CQFD, plusieurs fois élu « meilleur journal marseillais du Monde » par des jurys férocement impartiaux. Plus de vingt ans qu’on existe et qu’on aboie dans les kiosques en totale indépendance. Le hic, c’est qu’on fonctionne avec une économie de bouts de ficelle et que la situation financière des journaux pirates de notre genre est chaque jour plus difficile : la vente de journaux papier n’a pas exactement le vent en poupe… tout en n’ayant pas encore atteint le stade ô combien stylé du vintage. Bref, si vous souhaitez que ce journal puisse continuer à exister et que vous rêvez par la même occas’ de booster votre karma libertaire, on a besoin de vous : abonnez-vous, abonnez vos tatas et vos canaris, achetez nous en kiosque, diffusez-nous en manif, cafés, bibliothèque ou en librairie, faites notre pub sur la toile, partagez nos posts insta, répercutez-nous, faites nous des dons, achetez nos t-shirts, nos livres, ou simplement envoyez nous des bisous de soutien car la bise souffle, froide et pernicieuse.
Tout cela se passe ici : ABONNEMENT et ici : PAGE HELLO ASSO.
Merci mille fois pour votre soutien !
Cet article a été publié dans
CQFD n°146 (septembre 2016)
Trouver un point de venteJe veux m'abonner
Faire un don
Paru dans CQFD n°146 (septembre 2016)
Dans la rubrique Bouquin
Par
Mis en ligne le 10.03.2019
Dans CQFD n°146 (septembre 2016)
Derniers articles de Nicolas Norrito