Foot populaire vs foot business

Ballon rond et pré carré

Histoire entendue dans un bar de supporters à Menpenti, Marseille. « J’étais au comptoir quand Pape Diouf est entré. Il était en campagne, il serrait des mains. Il m’a reconnu, bien sûr. Quand il était président, on s’est fréquenté, forcément. Et je l’ai toujours apprécié, il a fait du bon boulot à l’OM. En plus, il cause bien, il est sympa. Je pourrais passer des heures à l’écouter. Ce jour-là, il m’embrasse, me paye un verre et me dit : “Quand est-ce qu’on organise un petit apéro chez vous ?” Là, je lui ai répondu de suite : “Tous les apéros que tu veux, Pape, mais pas au local.” Il n’a pas insisté et a continué sa tournée. Mais tout le monde nous avait vu et deux jours plus tard, Serge1 se pointe comme par hasard. “Je passais dans le quartier...” Il me pose le bras autour des épaules : “Tu as jamais fait de politique, toi ? Parce que la politique, c’est avec nous, avec personne d’autre. Tu sais que l’OM est avec Gaudin, pas vrai ? Tu sais que Guérini aussi ? Nous, on va gagner. Les gens ne le savent pas, ils n’ont pas encore voté, mais nous, on sait que c’est déjà plié. Alors, le mieux c’est de pas t’en mêler. Surtout du côté des perdants, ça serait couillon, pour toi et ton club. Et après la victoire, t’inquiètes, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu viens me voir et j’arrange le coup. Je dirais à Jean-Claude que tu as bossé pour nous, même si c’est pas vrai.” Et il est reparti. Tu veux que je te dises ? La politique, moi, j’en ai rien à cirer. »

Le monument à l’arbitre inconnu

Par Plonk et Replonk.

Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.

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1 Probablement le même Serge qui fut adjoint au maire délégué à la Culture.

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